Les pièges de la vie : sommes-nous responsables ?
Puisque j'y suis ... Un extrait du tome 1 : Pour vous donner envie ... peut-être ...
Vivre nécessite une grande patience, de l'envie, et un je ne sais quoi d'abandon.
Oui, d'abandon, il nous faut abdiquer devant un destin, se faire à l'idée que nous ne sommes pas maîtres du jeu. Le plus difficile est de l'accepter. Les épreuves nichées discrètement sur le parcours, vous sautent à la figure lorsque vous posez le pied sur une mine. Le plus difficile est d'éviter la charge.
Comment se fait-il que les années passant, ces bombes soient toujours aussi bien camouflées ? La sagesse devrait ouvrir nos sens, mais pour ma part, je ne les distingue toujours pas de ma réalité. J'avance à petits pas, et BOUM ! Encore une.
La méfiance ne fait décidément pas partie de mon ADN, il y a eu un loupé dans le processus. Merci la génétique (oui, j'aurais pu dire merci maman, mais c'est un peu facile !).
Peut-être suis-je aussi à l'origine de ces choix.... Le plus difficile reste à l'admettre. Bon, je l'avoue, j'y suis peut-être un peu pour quelque chose (je présente donc mes excuses à la génétique).
Certains prétendent que notre âme a choisi un corps pour vivre une expérience et que l'incarnation terrestre suit un plan bien précis. Alors j'ai quelques petites réclamations à faire à ce sujet : « Ma chère âme, en premier lieu, quitte à choisir un corps, j'aurais préféré que tu vises un peu mieux, juste à côté se trouvait celui d’Heidi Klum : tu aurais pu faire un effort !
Quant au reste, si tu m'entends, saches que tu t'immisces peut-être dans ma tête, mais tu aurais pu parfois épargner mon cœur ».
J'ai encore de nombreuses doléances à présenter à mon centre psychique, mais en accord avec moi-même, j'ai décidé de poursuivre cette conversation plus tard : oui, cher lecteur, je vais t'épargner ce pugilat. « Ne crois pas pour autant, toi là-haut, t'en tirer à bon compte …. Je suis tenace ».
Petite je regardais déjà le monde des grands d'un œil inquisiteur. J’essayais de comprendre le fonctionnement étrange de l'adulte. A l'école, nous, on s'attrapait par les cheveux et on assenait un coup de pied bien senti à l'ennemi, puis on revenait en souriant et en se disant qu'il était plus agréable de s'amuser que de s'engueuler « Allez quoi, on fait la paix ? » Les grandes personnes, elles se compliquaient la vie. Une notion m'échappait à l'époque : l'ego.
Dans le monde des grands, on ne cherche pas à privilégier son bonheur en pardonnant, on développe le chapitre en ajoutant la rancœur, la fierté, et parfois même la haine. Décidément non, je n'étais pas pressée de sortir de mon enfance.
Le monde à mes yeux était peu joli. Les non-dits, l'indifférence, la colère ont souvent fait de mon quotidien un halo de peur et d'angoisse. Et comme nous nous construisons sur les bases que l’on nous donne, j’ai lutté pour enfouir les souffrances, mais les blessures profondes réapparaissent à la moindre mine, et BOUM !
Ma vision de l'humain n'a pas tellement changé de jadis, je reste souvent coite devant la bêtise de mes semblables. Pourtant, maintenant, je fais partie du lot, et j'ajoute ma pierre à l'édifice plus souvent que nécessaire (Nous sommes bien d'accord, si vous suivez, c'est mon âme la fautive !).
Mon âme et moi-même nous sommes souvent livrées de grandes batailles pour choisir un chemin. Le cœur ou la raison ? La raison ou la folie ? La folie ou la sagesse ? Bref, que de neurones grillés dans de longues escarmouches avec mon subconscient. A l'image de « Martine », on pourrait parodier en « Carole apprend à ne plus dormir », quand j’ai ouvert la porte de la polémique avec moi-même. Et cogite, et gamberge, et ne dors pas, et recogite et regamberge à pourquoi tu ne dors pas........ Pff que c'est fatigant ! Je me fatigue toute seule. « Euh rassure-moi lecteur : je te fatigue ? Allez, avoue qu'au fond de toi, tu connais la chanson... ah, je me sens moins seule ! ».
Si la touche pause était visible, je l’activerais volontiers quelquefois. Mais celui qui a conçu l'homme a bien ficelé son stratagème : la touche est bien cachée pour pimenter la vie ! D'ailleurs, le piment est souvent bien corsé ! Il faudra que je cogite à cela une prochaine nuit : de quelle nature est le piment lié à cette nouvelle mine ? Dernier recours : m'assommer !
Et que les rêves entrent dans la danse...
Carole Framezelle - Acmiya, Les fréquences venues d'ailleurs - Disponible ICI ou ICI
