(les chants poétiques de mes toiles)
Si ma plume pouvait peindre, elle croquerait ce bleu céleste
Imagerait cette nébuleuse qui me conduit vers l'horizon
Ce jour ma vision est trouble, elle l'est pourtant bien moins que moi.
Un flou vide entoure mes sens, me faisant perdre la raison
Cet écho, les vibrations, cette chaleur et ce frisson
J’avance dans l’agitation, qui défile au ralenti
Flotte ici cet air étrange, j'y ai pourtant senti la vie
Et tourne et tourne cet azur, ou cet émeraude selon le vent
Ce bleu qui hante ainsi mes nuits et me coupe le souffle autant
J’atteins cette autre dimension, où la parole ne sert à rien
Ce monde où s'impose l'évidence, où seules les âmes se confondent
Ici l'air se raréfie, et la chaleur monte d'un cran
Ce bleu m'étreint et me questionne, je sais qu'il s'étonne autant
Ce battement, les résonances, ce coup et l’incandescence
J'approche doucement le bleu silence, les mots semblent anéantis
Les méridiens se bousculent pour ne former qu'une même ligne
Et tourne et tourne cet azur, ou cet émeraude selon le vent
Ce bleu qui hante ainsi mes nuits et me coupe le souffle autant
Je n'entends plus, je succombe, l’oxygène brûle et me foudroie
Viens le vide sous mes pieds, tends-moi la main que je m'accroche
Tout devient sable et m'emprisonne, tout est flamme et rouge braise
J’ai sûrement perdu un cran dans cette folle échelle du temps
Cette tension, ce fluide, ce rayon d'électrocution
Je sens le lien qui se dessine, saisi le bleu qui rougit
Le son revient et tout est clair, je sais ce qu'est l'horizon
Et tourne et tourne cet azur, ou cet émeraude selon le vent
Ce bleu qui hante ainsi mes nuits et me coupe le souffle autant.
Carole Framezelle
Imagine
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